Le drame du suicide des filles
Des chiffres alarmants sont présentés chez les filles notamment, les tentatives de suicide sont en hausse, toutes tranches d'âge confondues
Depuis 1993, 16 000 jeunes Français scolarisés, âgés de 12 à 18 ans ont tenté le suicide. Les données de 1993 montraient que 4 à 6 % des garçons (4 % des plus de 18 ans, 6 % des 12-13 ans) avaient déjà fait une tentative de suicide non suivie de décès. Ces pourcentages demeurent quasi inchangés. En revanche, on assiste à une augmentation importante des tentatives de suicide chez les filles. En 1993, 4 % des filles de 12-13 ans avaient déjà tenté de mettre fin à leurs jours. En 2003, elles étaient 8 %, soit environ 32 000. On note également une recrudescence des tentatives de suicide dans la tranche des 14-15 ans, où l'on est passé de 8 à 11 %, et dans celle des 16-17 ans, où les tentatives ont fait un bond de 9 à… 14 %.
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La classe d'âge la plus touchée est celle des 35 – 39 ans avec 17,4%, on observe 14,1% de TS chez les 65 ans et plus, 12,1% pour les 25-29 ans et 10,1% chez les 20-24 ans. Pour toutes les autres classes d'âge, les pourcentages sont inférieurs à 10%.
Plus des deux tiers des TS ont été rapportés chez des femmes. 19,6% des TS ont 35-39 ans et 12,7% chez les 25-29 ans.
moi je trouve ca aberant que tant de jeunes veulent mettre fin a leur vie, et franchement une vis on en a quune alors autant en profiter non?
LES ENFANTS ET LE SUICIDE:
Ily a, 3 enfants sur 100 qui ont des envies suicidaires, chiffre en hausse. Le suicide constitue la deuxième principale cause de décès parmi les jeunes de 15 à 19 ans, des études ayant révélé qu'un élève sur sept aurait sérieusement contemplé le suicide.
Il est difficile de comprendre les raisons et l'origine des idées suicidaires. Nul n'est à l'abri de ces pensées, peu importe le statut socio-économique, la race et le sexe. Des antécédents de maladie mentale comme la schizophrénie, la dépression et l'alcoolisme peuvent accentuer les tendances suicidaires. Le suicide n'est pas héréditaire; toutefois, le suicide d'un membre de la famille peut avoir une profonde influence chez un enfant et multiplier par huit les risques qu'il devienne lui-même suicidaire.
Nous savons que plus de un enfant sur deux qui ont tenté de se suicider venaient de vivre une rupture de relation. La plupart des gens, y compris les enfants, ne laissent pas de note, mais lorsqu'ils le font, c'est souvent pour souhaiter du bien à quelqu'un et non pour expliquer leurs pensées et tendances suicidaires.
Environ 80% des gens expriment leur intention de se suicider. Ces indices peuvent être communiqués verbalement ou par le comportement. En effet, le comportement des enfants suicidaires peut en dire long. Leurs créations artistiques peuvent s'assombrir. Ils peuvent se désintéresser de leurs passe-temps, activités, travaux scolaires et amis, devenir imprudents et impulsifs, et s'automutiler ou modifier leurs habitudes face au sommeil, aux repas et à leurs soins personnels. Verbalement, les enfants peuvent communiquer un sentiment d'impuissance vis-à-vis de leur situation, se montrer méchants et irrespectueux envers eux-mêmes en disant des choses du genre « tout le monde serait mieux sans moi », ou se plaindre davantage de troubles physiques.
Pour les aider on peut offrir son soutien, fournir des renseignements, proposer des solutions de rechange et trouver la stratégie d'aide appropriée ne sont pas des tâches faciles, mais vous pouvez obtenir de l'aide.
Les parents doivent tout d'abord évaluer si l'enfant risque ou non de se suicider prochainement. Pour cela, ils doivent être attentifs aux signes comportementaux et verbaux de l'enfant et disposés à communiquer les renseignements qu'ils ont reçus. Un parent doit évaluer le plan de son enfant pour savoir à quel point il est précis, mortel et réalisable. Plus le plan est détaillé et réalisable, plus le risque de suicide imminent est grand. À ce moment-là, il pourrait être nécessaire d'avoir recours aux services d'urgence ou de les aviser.
Les enfants peuvent appeler Jeunesse J'écoute (sans frais : 1 800 668-6868) ou leur centre de détresse local (numéros des centres de détresse). Des organismes tels l'Association canadienne pour la santé mentale peuvent vous aider à trouver des ressources communautaires. Par ailleurs, les bibliothèques locales possèdent plusieurs livres sur la prévention du suicide, ainsi que sur l'automutilation et diverses maladies mentales. Enfin votre médecin de famille peut aussi vous aiguiller vers des services communautaires.
Les enfants ne sont pas à l'abri du suicide, même dans les situations où ils sont très bien entourés. Toutefois, à titre de soignants et de parents, nous devons être à l'affût des indices et ne pas avoir peur de parler ouvertement du suicide.